Blue Moon Festival #17 Festival Visé - 26-10-2024 reporter & photo credits: Paul Jehasse info festival: Blue Moon © Rootsville 2024 |
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Pour sa 17ème édition, le Blue Moon Festival met les petits plats dans les grands en accueillant le meilleur du Blues belge et un artiste français que ne laisse personne indifférent :
Nous commençons les hostilités avec Dr Buzz qui cartonne dans la région et ailleurs tant ces artistes, hyper connus, ont réussi à délivrer un rythm’n blues énergique reprenant des standards et morceaux iconiques comme ceux de Brenda Lee, Chuck Berry et John Mayall, Bo Diddley, The Inmates ou Hank Ballard.
Nos quatre amis belges avec Marc « Hellcat Minet » à la guitare, notre légendaire bassiste René Stock qui prend ici la guitare rythmique, Véronique Higny à la basse guitare et Jeff Legrand à la batterie se lance dans un marathon de Pub Rock et de Rythm n’ Blues plus vrai que nature : « Shape I’m In Rock » « Silly Girl », « Vampire With A Tan », vous avez dit Halloween…
Les quatre compères s’entendent comme larrons en foire et nous régalent avec des morceaux comme « Drive Me Crazy », « Can I get a Witness » avec un croisé de guitare féroce ; « Moon Goes Down » cela tombe bien pour le Moon Festival.
Nous aurons droit aussi a « Livin’ On The Edge », « Dirty Water », « Stop It Baby » et leur hymne « We are Dr Buzz ».
Ils nous feront un petit rappel ; non mais, ce qu’on les aime et qu’on aime çà les amis !!!
Lightin’Bug s’est formé en 1997 par Greg JANICKI, chanteur et lead-guitare au jeu poignant, incisif et capable de rutilantes flambées d’allégresse, avec une section rythmique de haut vol, affûtée et pointue comme le ronronnement d’un réacteur d’avion, avec « BIDON » (Didier Tonneau) à la basse et Philippe PAHAUT à la batterie.
Nos trois amis nous ont joué un magnifique Blues Rock entonnant « Hurry Up », « Protest Blues », « Pocker Boogie Man » avec la participation du public pour des « Hey, Hey et How, How » du plus pur style boogie woogie (Mais non John Lee Hooker n’est pas ressuscité). La salle est chaude. Ils en profitent pour jouer « This Blues Is Killing Me », Big Legged Woman » de Freddie King et « I Have The Blues for You ou Greg y va de solos de guitare splendides (quand je l’ai connu il y a 26 ans je trouvais déjà qu’il avait des phrasés du Grand Stevie Ray).
Un beau « Blues Depression » à la ZZ Top et la température monte de quelques degrés supplémentaires. Greg et ses comparses performent aussi « Miss Cora Lee » tiré de leur deuxième album « Lincolnshire Session ». Avec sa Fender rouge, Greg chante encore « Hard Boogie Bug ».
Merci pour toute cette énergie positive les gars.
Guy Verlinde a dominé la scène blues belge et a tourné sans arrêt à travers toute l’Europe. Il a partagé l’affiche avec B.B. King, John Fogerty, Tony Joe White, Santana ou encore Jeff Beck. Il a remporté plusieurs prix en 2024 dont le Belgium Blues Award du Meilleur Acte Solo/Duo. Il fait un malheur pour l’instant avec son band « The Artisans Of Solace »
Steven Troch est l’un des harmonicistes les plus respectés de la scène blues européenne et a remporté de nombreux prix et distinctions et joue aussi avec son band en de nombreuses occasions qui mérite notre respect.
Voici donc venu le moment du temps suspendu ! Guy et Steven assis au milieu de la scène avec deux guitares acoustiques dont une magnifique « dobro brune »(Guy) et Steven avec ses harmonicas. Pour moi un moment magique, du blues du plus profond du Delta du Mississippi. Avec pour se mettre en transe « Can’t Win Them All », suivi de « All Is Forgiven » de Lilli Lewis, et ensuite une petite compo de Guy himself avec « Heaven Inside My Head ».
Une superbe reprise d’un chant traditionnel des esclaves afro-americains avec « I Shall Not Be Moved » de Misissippi John Hurt. Guy ne se prive pas de lancer le public dans une participation des plus active pour reprendre se titre iconique. Ce partage intimiste est légèrement occulté par les discussions bruyantes et la fermeture des portes séparant le bar, de la salle vient sauver ce partage. Guy tient absolument à rendre Hommage à Tim de Graeve (Tiny Legs Tim) qui nous a quitté brutalement il y a déjà deux ans maintenant. Il interprète donc une chanson du répertoire de Tim avec le beau « Hard To Admit ».
Steven ne s’en laisse pas compter et intervient toujours à propos pour que ses vibes d’harmo fasse mouche à chaque fois. Ils sont heureux sur scène, de jouer leur musique préférée « Play Your Bues » compo de Guy vient encore le prouver avec l’hymne du juke joint de la ville de Gand, le Missy Sippy avec ce qu’il a composé « Goin Down To Mississippi » très festif !
Ils termineront par un morceau où la participation du public à été géniale avec « Ain’t Nobody Gonna Hold Me Down, hold me down, hold me down…
Du grand art !
Manu Lanvin est accompagné de son power trio The Devil blues. Manu Lanvin est aujourd’hui une figure incontournable du blues-rock français. Le guitariste et chanteur a collaboré avec des pointures comme Calvin Russell en 2009 (l’album “Dawg Eat Dawg”), Johnny Halliday Taj Mahal, Paul Personne, Beverly Jo Scott, Johnny Gallagher, Popa Chubby…
Ce soir il est accompagné de son fidèle bassiste Nico Bellanger et Karim Bouazza à la batterie féroce.
Manu malgré qu’il soit légèrement enrhumé ne laisse pas respirer le publique et assène morceaux vigoureux sur morceaux encore plus vigoureux, « Highway To Hell » d’AC/DC est là pour le prouver. Le mec, il n’a pas de set liste, il fait cela à l’instinct et cela fonctionne du tonnerre « Blues Booze & Rock ‘n Roll ».
Une reprise du grand Jimi avec une longue version de « Red House » où les solos de Manu enchante le public et il descend dans la fosse pour se fondre dans le public qui l’admire de près. Comme il n’a pas de set liste je vous relate surtout les morceau qui sont restés dans le creux de mon oreille ; et où une fois il a entonné un refrain qui disait « LivinWith You Is My Only Mistake ». Une reprise sur vitaminée de « Born On The Bayou » que nous étions beaucoup à chanter avec lui, car ce titre de John Fogerty et le Creedence est connu au delà des Bayous de Louisiane…
« All Night Long » pour ce soir c’est ce qu’il faut, Karim est véritablement déchaîné sur ses fûts qui nécessitent parfois un reconditionnement de place (surtout les micros) par les techniciens du soir.
Le public est vraiment enchanté de la prestation et bouge en rythme avec l’artiste et son band. Nico sourit de plaisir et Manu joue aussi en français dans e texte « Donne Moi La fièvre »
« Wha Wha Way » quelle puissance dans les répètes.
On est un peu sur le cul quand il quitte la scène et ne semble pas revenir malgré le désire de Jean Philippe au micro. Karin montre un bout de nez et finalement Manu, pas avare pour un sous, nous refait deux rappels pour le pris d’un avec G.L.O.R.I.A repris en coeur bien sûr et puis un « Je suis le Diable » d’anthologie. « Allait gars vient dans ma cage » !!!
Un régal !
Une très belle 17 ème édition qui fera date !!!